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lundi 28 novembre 2011

Voltaire et Rousseau, un partenariat posthume

Voltaire et Rousseau, un partenariat posthume
Colloque, Ferney-Voltaire, 11-12 juin 2012

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Le Génie de Voltaire et de Rousseau
Source gallica.bnf.fr

« Je ne vous aime point, Monsieur »... c’est ainsi que Rousseau met un terme, le 17 juin 1760, à ses relations avec Voltaire. Mais la mort, et plus particulièrement la Révolution, les réuniront dans un mariage dont les failles sont devenues évidentes à tous un siècle plus tard, quand le comité Voltaire de 1878 a décidé d’écarter Rousseau des célébrations du centenaire.

Notre colloque se propose d’examiner l’histoire de cette union étrange que les deux hommes auraient tout fait pour éviter. Les traces en sont innombrables, dans la culture populaire, dans la littérature, l’histoire, la politique, l’art graphique et décoratif, toute la nation se voit construite sur ces deux piliers indispensables des valeurs républicaines. Avec la séparation, puis le divorce, la situation s’inverse, et l’antagonisme fondamental entre les deux hommes est devenu un lieu commun dont la pertinence ne s’est pas affaiblie avec le temps.

Nous invitons des contributions au colloque, qui aura lieu au château et à la mairie de Ferney-Voltaire le lundi et mardi 11 et 12 juin 2012, donc entre les colloques de Lyon et de Genève.

Merci d’adresser votre proposition à 2012@societe-voltaire.org avant le 31 janvier 2012.

Le colloque est organisé en partenariat avec Voltaire à Ferney
 et le Centre international d’étude du XVIIIe siècle.

mercredi 16 novembre 2011

Congreso internacional III centenario J. J. Rousseau

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                                         APPEL A CONTRIBUTIONS

ORGANISATEURS     Université de Murcia, Université d’Almería (Espagne)

TYPE D’ACTIVITÉ     Colloque International

DATES     Du mercredi 17 au vendredi 19 octobre 2012

DESCRIPTION  Le colloque s’interroge sur le legs de Rousseau au XXIème siècle. Quatre grands champs thématiques sont proposés :
I.    Conscience et confession chez J.J. Rousseau : individu, subjectivité, nature humaine, éducation.
II.    Rousseau, citoyen de Genève : société, peuple, État, souveraineté.
III.    Rousseau créateur : imagination, rêverie, littérature, musique.
IV.    La réception de Rousseau en Espagne et Ibéro-Amérique. 
 
Appel à contributions ouvert jusqu’au 31 décembre 2011.

http://um.sym.posium.com/go/rousseau

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mercredi 20 avril 2011

L'émancipation par le droit, entre utopie et projet : Jean-Jacques Rousseau, XVIIIe-XXIe siècles

         facultedroiteteconomiechambery4.jpg                       

                                        Appel à communications Rousseau 2012

                                   L’émancipation par le droit, entre utopie et projet
                                       Jean-Jacques Rousseau XVIIIe-XXIe siècles

                                                              
                            Colloque international CDPPOC/Faculté de Droit et d’Economie
                                                              Université de Savoie
                                                              24-25 octobre 2012

                       « C’est à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté »
                          (Economie (morale et politique), tome V de l’Encyclopédie, 1755)

          Si l’oeuvre de Jean-Jacques Rousseau résonne encore souvent jusqu’à nous, c’est aussi et peut-être d’abord par le regard que celui-ci porta sur les fondements, les instruments et la destination du droit. Droit « libérateur », ou plus exactement droit garant et porteur de la seule vraie liberté, la conception rousseauiste d’un ordre normatif démocratique interroge en effet tant l’extension que l’intensité des attentes dont le droit peut se trouver investi.
          De fait les perspectives ouvertes par Rousseau dès ses premiers textes - reprises et prolongées notamment par Emmanuel Kant dans sa Doctrine du droit (1797), et plus récemment par John Rawls et Jürgen Habermas - n’ont cessé depuis près de trois siècles de susciter démentis féroces et adhésions passionnées.
          Au plus près de certains des lieux déterminants de sa formation et de son expérience, le présent colloque pluridisciplinaire et international voudrait inviter à revisiter de manière comparée Rousseau comme « penseur du droit », en particulier dans sa capacité à constituer, sur le long terme, tant par la réappropriation que le rejet, le point d’ancrage de réflexions et de pratiques juridiques à la fois délibérément prospectives, voire « utopiques », en même que résolument concrètes et appliquées.
          Les grandes préoccupations de Rousseau croisent en effet certains des chantiers les plus ouverts des ordres normatifs contemporains : libertés collectives, pratiques éducatives, différentiels de richesses, propriétés et biens communs, consentement, dignité des personnes. Au-delà d’un système ambitieux de réponses, le legs de Rousseau apparaît ainsi peut-être d’abord comme celui d’un ensemble de questionnements, une alchimie complexe d’audace politique et de souci de cohérence institutionnelle dont le cheminement semble rétrospectivement indissociable de la construction des Etats de droit et de la réflexion démocratique moderne, qu’il s’agisse de l’émancipation de l’humanité toute entière, des droits humains fondamentaux, ou de la libération des servitudes.
          Simple héritage refroidi ou matière toujours irradiante, en d’autres termes à quels titres, et pour quels usages, est-il pertinent pour les juristes de lire Rousseau aujourd’hui ?

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mercredi 07 juillet 2010

Je ne suis pas un livrier : Rousseau et l’expérience littéraire

Jean-François Perrin
Conférence à l’Espace Malraux, Chambéry, 28 juin 2010
lors de la rencontre organisée par la Région Rhône-Alpes
pour la préparation du tricentenaire

La formule dont j’ai intitulé cet exposé est une paraphrase d’un propos tenu par un personnage nommé « J.J », où Jean-Jacques Rousseau se représente lui-même dans un de ses derniers ouvrages intitulé Rousseau juge de Jean-Jaques ; son interlocuteur, à cet endroit du texte, lui demande pourquoi il persiste à vivre pauvrement, alors qu’il pourrait très bien s’enrichir en faisant des livres. C’est alors que J.J lui répond ceci : « Pourquoi vouloir que je fasse encore des livres quand j'ai dit tout ce que j'avais à dire, et qu'il ne me resterait que la ressource trop chétive à mes yeux de retourner et répéter les mêmes idées? […] Ceux qui ont la démangeaison de parler toujours trouvent toujours quelque chose à dire ; cela est aisé pour qui ne veut qu'agencer des mots ; mais je n'ai jamais été tenté de prendre la plume que pour dire des choses grandes neuves et nécessaires, et non pas pour rabâcher. J'ai fait les livres, il est vrai, mais jamais je ne fus un livrier. »

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lundi 21 juin 2010

L’exigence d’authenticité

Université Stendhal-Grenoble 3
18-21 octobre 2012

Colloque
accompagné d’un cycle de conférences (automne-hiver 2012)

Manifestation organisée par Yves Citton et Jean-François Perrin
(Université Stendhal et UMR Lire 5611)
dans le cadre de la célébration de Rousseau 2012 à Grenoble


L’expérience de Rousseau


De quelle définition de l’« authenticité » peut-on se réclamer aujourd’hui ? Tout le monde en parle sous les nouvelles appellations de traçabilité, d’AOC ou de « bio », mais qui y croit et pour quelles raisons ?
Certains penseurs se sont avisés de la prégnance contemporaine de cette « culture de l’authenticité » (Charles Taylor) pour y repérer un produit de ce que le XVIIIe siècle français a visé sous la catégorie du « sentiment de l’existence » : la coïncidence de soi à soi comme expérience sensible de coexistence au Tout de la Nature (créée ou non) passerait alors pour le fondement de toute justesse morale possible.
C’est, dès les années 1770, en critique de la société du spectacle que Rousseau écrit ses œuvres autobiographiques : dans l’opinion publique en formation qu’il observe à son époque, il voit se dessiner en filigrane l’impérialisme d’une médiasphère universelle dont le système de représentations a vocation à identifier radicalement l’être à l’apparence.
Ce qui se joue là, c’est la question absolument politique de la liberté, une liberté que Rousseau a pensée comme le propre de l’espèce humaine et dont il a expérimenté l’exigence en refusant d’asservir son génie à aucune nécessité émanant des contraintes et convenances sociales : « la cause de cet invincible dégoût que j’ai toujours éprouvé dans le commerce des hommes (…) n’est autre que cet indomptable esprit de liberté que rien n’a pu vaincre » (Lettres à Malesherbes).

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