lundi 13 février 2012

Rousseau des Champs

CieDelicesDaDa.jpgSpectacle promenade - Création 2012 Delices DADA

Une approche du « philosophe/promeneur » détonante, intime et délicate. Une délicieuse invitation à vivre autrement le théâtre.

Trois cents ans après sa naissance, Jean-Jacques Rousseau continue d’influencer nos modes de penser, mais aussi de susciter des polémiques tant sa pensée et ses comportements sont remplis de paradoxes.
Loin d’une reconstitution de la vie ou l’oeuvre de ce surdoué prolifique, Rousseau des champs propose d’emmener son public dans un univers mouvementé qui appartienne entièrement à la bizarrerie, aux contradictions, aux rêves, aux projections fantasmatiques de ce personnage d’un autre temps.
La forêt est le décor propice à l’inattendu recherché. Elle se prête à des jeux d’apparitions disparitions, des croisements, des surprises. Elle offre des atmosphères contrastées, intemporelles, des lointains, du relief, de l’intimité.
Par groupes successifs de trente spectateurs, on  va pouvoir y observer de loin, croiser, rencontrer, croiser à nouveau, écouter parler ou entendre converser dix personnages qui entretiennent avec Jean-Jacques des rapports surprenants. Tout ce monde  s’interpelle, s’analyse mutuellement, converse, s’exalte, échange des dialogues absurdes, se raconte, murmure, prononce des déclarations magnifiques. Le premier rencontré nous parle de sons enfouis, la dernière entraperçue chante pour les nuages.
Le parcours s’enfonce dans l’ombrage du bois, paraît se glisser peu à peu dans  le XVIIIe siècle et nous conduit à la lisière du fantastique pour une ultime vision onirique.

Tout cela conviendra-t-il à l’irascible tricentenaire ? Jusqu’à maintenant, il ne s’est pas prononcé.

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vendredi 10 février 2012

Jean-Jacques Rousseau ou l'esprit de solitude, de Georges-Arthur Goldschmidt

JJRousseauouLEspritdeSolitude.jpgComment lire Rousseau ? La réponse à une telle question exige que l'on passe outre à certaines pudeurs, en tout cas que l'on rompe certains silences qui arrangent assurément tout le monde mais qui font offense à la vérité. Rousseau lui-même tient à nous faire savoir qu'il se risque en terrain scabreux. Il forme, dit-il, une entreprise « qui n'eut jamais d'exemple ». Non qu'avant lui personne ne se soit raconté. Mais personne n'avait osé dévoiler cet irracontable que chacun pourtant héberge en soi, noyau de notre « je » en même temps que clé du « moi universel ». À cet égard, sa tentative entend instaurer un nouveau type de rapport humain, débarrassé de la pesanteur de la norme, exclusivement fondé sur la confession de la singularité. Confession surtout d'une solitude qu'il devient enfin possible d'assumer, dans la mesure où elle se révèle comme le seul point de rencontre authentique avec autrui.

Georges-Arthur Goldschmidt nous livre ici une nouvelle édition révisée de sa lecture de Rousseau, initialement publiée en 1978 - premier jalon d'un parcours critique qui l'a mené de Molière à Freud puis à Kafka, et dernièrement dans les pas du héros de Karl Philipp Moritz (En fond de vie : Anton Reiser, Cécile Defaut, 2011). Plus de trente années de lectures, de traductions et de récits, d'Un corps dérisoire (récemment réédité aux PUL) à L'Esprit de retour (Le Seuil, 2011), et autant de voies pour « écrire sa vie », comme le souligne Lionel Bourg dans sa préface : « On ne l'ignore pas, l'oeuvre de Goldschmidt s'inscrit dans le registre inclassable que Rousseau défricha. »

Georges-Arthur Goldschmidt s'est vu décerner le Prix France Culture 2004 pour Le Poing dans la bouche et le Prix Breitbach 2005 pour l'ensemble de son œuvre. Il a fait reparaître aux  PUL en 2011 les premiers jalons de son travail autofictionnel, Un corps dérisoire (1. L’Empan; 2. Le Fidibus).


Goldschmidt Georges-Arthur
Jean-Jacques Rousseau ou l'esprit de solitude
Nouvelle édition révisée par l'auteur
Préface inédite de Lionel Bourg
184 p. - 16 € - 2012
ISBN : 978-2-7297-0849-8

jeudi 09 février 2012

Ouverture de l'exposition "Rousseau et la Révolution"

RousseauEtlaRevolution.jpgÀ l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, l'Assemblée nationale organise, du 10 février au 6 avril 2012, l'exposition "Rousseau et la Révolution".

Issue du fonds de l'Assemblée nationale et de prêts consentis par la Bibliothèque nationale de France, le Musée Carnavalet, l'Institut de France (Abbaye de Chaalis), le Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency et la Bibliothèque de Genève, cette exposition organisée pour le tricentenaire de la naissance du philosophe, réunit pour la première fois un ensemble de documents uniques qui permet de restituer toutes les dimensions du Rousseau de la Révolution.

« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers »
Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social, chapitre 1er (1762)

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, article 1er (1789)

Entre ces deux énoncés : une révolution.

La Révolution française plonge ses racines dans ce mouvement d'idées qui porte le beau titre de Lumières. Montesquieu, Voltaire, Diderot, Mably symbolisent sa diversité. Mais Rousseau y occupe une place singulière, centrale et dissidente à la fois, à laquelle répond celle, éminente entre toutes, que les acteurs de la Révolution lui ont reconnue.

N'avait-il pas annoncé dès 1762 (dans l'Émile) : « Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions » ? N'avait-il pas surtout contribué à transformer le sens de ce mot même de révolution, sous lequel seront pensées les transformations sociales, politiques, morales qui ont marqué la société moderne ?

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mercredi 01 février 2012

Ecce Homo

La galerie d'art contemporain Françoise Souchaud présente :

                                                                       ECCE HOMO
                                                        Quatre peintres du corps
                                 Guy Brunet, Michel Carlin, Arnauld Franc, Franta,

« Comment l'homme viendra-t-il à bout de se voir tel que l'a formé la nature, à travers tous les changements que la succession des temps et des choses a dû produire dans sa constitution originelle, et de démêler ce qu'il tient de son propre fonds d'avec ce que les circonstances et ses progrès ont   ajouté ou changé à son état primitif. »
Jean-Jacques Rousseau
EcceHomo.jpg
Aujourd’hui, trois siècles donc après l’énoncé de ces paroles par  Jean-Jacques Rousseau – puisque nous commémorons le tricentenaire de sa naissance - , en une période où l’homme n’a jamais été autant déshumanisé par les mécanismes qu’il a créés lui-même mais ne contrôle plus, nous mesurons à quel  point les idées de ce grand humaniste gardent leur actualité et leur pertinence.
Car jamais l’humanité,  tout comme  l’art qui la caractérise et la différencie des autres espèces animales, n’avait autant ressenti le besoin d’un retour à la nature , de ce  retour salutaire et rédempteur à la pureté native  du « primitif » et  aux valeurs originelles dans ce qu’elles ont de  durable  et d’universel.
Ce retour au sens, au vécu et au contenu, cette réhabilitation de l’émotion et du geste sensible , cette réincarnation de l’esprit , cette réappropriation du corps naturel, tels que les prônait Jean-Jacques Rousseau, nous les avons ici dans les œuvres  de ces quatre peintres du corps, où elles deviennent garantes de ce qu’on est toujours en droit d’appeler la Beauté et l’Harmonie.

Pierre Souchaud

GalerieSouchaud.jpg

mardi 31 janvier 2012

Le Magasin d'idées de Jean-Jacques Rousseau

                                        Calendrier 2012 de l’exposition
                                          réalisée par l’Espace Pandora


ExpositionEspacePandora.jpgDu 20 au 30 janvier – Médiathèque intercommunale, Trévoux (01)

Du 2 au 16 mars – Lycée Horticole, Dardilly (69)

Du 5 au 31 mars – Bibliothèque municipale Pierre Goy, Annemasse (74)

Du 19 au 24 mars – Médiathèque municipale, Brindas (69)

Du 19 au 31 mars – Médiathèque municipale, Thonon-les-Bains (74)

Du 19 mars au 9 avril – Espace George Sand, Saint-Quentin-Fallavier (38)

Du 21 au 28 mars – Mairie de Seynod (74)

Du 23 au 30 avril – Médiathèque de Tassin-la-Demi-Lune (69)

Du 10 au 28 avril – Bibliothèque Jean Macé, Lyon 7 (69)

Du 24 avril au 5 mai – Médiathèque du Bachut, Lyon 8 (69)

Du 23 mai au 23 juin – Centre culturel Aragon, Oyonnax (01)

24, 25 et 26 mai – Salon du livre, Les Échelles (73)

Du 31 mai au 3 juin – Festival du 1er roman, Chambéry (73)

Du 18 au 30 juin – Ville de Miribel (69)

Du 1er juin au 5 juillet – Médiathèque Philippe Vial, Voiron (38)

Du 4 septembre au 13 octobre – Bibliothèque d’agglomération Bonlieu, Annecy (74)

Du 10 septembre au 13 octobre – Médiathèque de Roanne (42)

Du 23 octobre au 10 novembre – Médiathèque municipale La Grenette, Ambérieu-en-Bugey (01)

Descriptif de l'exposition
Renseignements, tarif et réservations auprès de l’Espace Pandora – tél. 04 72 50 14 78

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