Journée d'études, Chambéry, Université de Savoie, 27 avril 2012
Rousseau incarne une réflexion philosophique, politique et esthétique qui joue sur des frontières, des limites tant avec son temps et ses multiples influences qu’avec la géographie qu’il parcourt ; il est aussi bien Genevois que Savoyard, Lyonnais que Turinois. Mais il est surtout celui qui va écrire sur la nature ou écrire la nature en fondant une sensibilité nouvelle et en bouleversant le rapport du sujet à celle-ci. Cette nouvelle écriture de la nature se fait dans un cadre imaginaire et symbolique particulier, celui de la montagne. Sans tomber dans le régionalisme, il conviendra de montrer comment l’extérieur joue sur l’intérieur et comment le sentiment de la nature, le concept de nature, tirent une partie de leur force et de leur source d’une expérience singulière qui marqua Rousseau dans ses marches et voyages dans les Alpes. Ceux-ci étant en définitive bien autre chose qu’un décor : ils seraient un véritable révélateur de sens. Bachelard, Gilbert Durand et Jean Burgos ont mis en valeur cette puissance des forces matérielles sur la réflexion. La montagne parente m’accueille mais me résiste aussi.
« Tous ces objets résistants portent la marque des ambivalences de l’aide et de l’obstacle. Ils sont des êtres à maîtriser. Ils nous donnent l’être de notre maîtrise, l’être de notre énergie » (Bachelard, 1947).
Campus de Jacob-Bellecombette, salle 530.
Programme sur http://www.lls.univ-savoie.fr/index.php?dossier_nav=1282
Entrée libre. Tout public.
Contacts : Florence.Clerc@univ-savoie.fr ou Pascal.Bouvier@univ-savoie.fr
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