Un banquet républicain à Genève sur le chemin du Tricentenaire de Jean-Jacques Rousseau

« Les loisirs de mes promenades journalières ont souvent été remplis de contemplations charmantes dont j’ai regret d’avoir perdu le souvenir. Je fixerai par l’écriture celles qui pourront me venir encore ; chaque fois que je les relirai m’en rendra la jouissance »
Jean-Jacques Rousseau, Rêveries du promeneur solitaire, Première Promenade.

« En me disant "j’ai joüi", je joüis encore »
Jean-Jacques Rousseau, l’Art de joüir, fragment 5.



          En ma qualité de représentant personnel d’Éliane Baracetti en tous lieux où il lui plaît de m’envoyer, j’ai participé jeudi 9 décembre au « Banquet républicain » organisé par la Ville de Genève en sa Haute école d’art et de design (HEAD ; oui, bon, ça va…) sous le titre Droit au bonheur immédiat pour tous !, manifestation qui constituait le lancement des événements « sur la route du Tricentenaire 2012 - Rousseau pour tous 1 ».

          Cette pétillante et intéressante soirée était animée par Olivier Delhoume, mandataire de la Ville de Genève pour cette série de « Banquets républicains » (il y en aura huit en tout, sur des thèmes variés, toujours en lien, bien sûr, avec Jean-Jacques Rousseau).

          Après un mot d’accueil par le directeur de la HEAD, Jean-Pierre Greff, qui dit tout l’intérêt de son École pour le Tricentenaire de Rousseau (par parenthèse, une coopération entre cette École et l’École supérieure d’art d’Annecy me paraîtrait particulièrement opportune…), on nous projette quelques vidéos. Je signale à cet égard un projet particulièrement intéressant, mis en œuvre par Rita Productions en partenariat avec la HEAD sous le titre « La faute à Rousseau » et dirigé par Pierre Maillard : il s’agit de réaliser – les réalisateurs sont souvent des élèves de la Haute école d’art et de design - une centaine de très courts métrages (4’ maxi) qui permettent d’explorer, comme par fragments, les aspects les plus variés de l’œuvre ou de la personnalité de Rousseau (voir par exemple http://ritaproductions.com/lafautearousseau.html). Le film qui nous a été projeté, Nos rêves vos cauchemars, de Felipe Monroy, est un petit chef d’œuvre qui a suscité une véritable ovation. « La faute à Rousseau » va prendre contact avec les services de la Région et je serais personnellement très heureux si une coopération pouvait se nouer : de nombreux petits films Rousseau restent à tourner pour parachever la série !