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mardi 06 septembre 2011

Recherches en littératures d'enfance et de jeunesse

APPEL À CONTRIBUTION - ROUSSEAU 2012

Association internationale des chercheurs en littératures d'enfance et de jeunesse (ACLEJ)


Argumentaire du projet : J.J.Rousseau et les enfants
"Jean-Jacques Rousseau et les enfants"
Estampe de Le Barbier Ainé
© Domaine de Vizille - 
Musée de la Révolution française


Émile est un personnage créé par Jean-Jacques ROUSSEAU dans son ouvrage Émile ou De l’éducation (1763). « Elève imaginaire », il représente le modèle d’une éducation selon la nature, respectant la spontanéité de l’enfant et lui permettant de devenir un homme libre et heureux.

Au-delà des thèmes du livre et parfois des contre-sens, Émile est devenu au fil des siècles un  « emblème » culturel et une utopie littéraire. L’enfance ne doit-elle pas se frayer une route au bonheur qui ne soit sur les traces de personne mais qui devienne une expérience de la liberté humaine ?

À l’occasion du tricentenaire de la naissance de Rousseau, l’ACLEJ propose d’explorer les textes autour de Rousseau et d’ouvrir cette réflexion sur diverses thématiques :

- Mise en perspective des travaux de Rousseau sur l’éducation dans sa dimension culturelle, sociale, littéraire et artistique.
- Regard porté sur la traduction des travaux de Rousseau et l’origine des langues, son rapport au geste et aux sons du langage.
- Carnet de voyage sur les pas de Jean-Jacques Rousseau.
- Confrontation de la démarche de Jean-Jacques Rousseau et des journaux intimes aujourd’hui, plus particulièrement en ce qui concerne la place des jeunes dans ce domaine
- …

Ce projet est ouvert aux équipes de recherche de toutes disciplines pouvant être intéressées, aux chercheurs universitaires mais aussi professionnels confrontés à l’impact de cette œuvre aujourd’hui, aux étudiants chercheurs, aux traducteurs…). Il s’agit donc de confronter des points de vue multiples.

Ces communications donneront lieu à publication, l’ouvrage sera publié dans la collection « Références critiques en littératures d’enfance et de jeunesse » (L’Harmattan).

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mercredi 20 avril 2011

L'émancipation par le droit, entre utopie et projet : Jean-Jacques Rousseau, XVIIIe-XXIe siècles

         facultedroiteteconomiechambery4.jpg                       

                                        Appel à communications Rousseau 2012

                                   L’émancipation par le droit, entre utopie et projet
                                       Jean-Jacques Rousseau XVIIIe-XXIe siècles

                                                              
                            Colloque international CDPPOC/Faculté de Droit et d’Economie
                                                              Université de Savoie
                                                              24-25 octobre 2012

                       « C’est à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté »
                          (Economie (morale et politique), tome V de l’Encyclopédie, 1755)

          Si l’oeuvre de Jean-Jacques Rousseau résonne encore souvent jusqu’à nous, c’est aussi et peut-être d’abord par le regard que celui-ci porta sur les fondements, les instruments et la destination du droit. Droit « libérateur », ou plus exactement droit garant et porteur de la seule vraie liberté, la conception rousseauiste d’un ordre normatif démocratique interroge en effet tant l’extension que l’intensité des attentes dont le droit peut se trouver investi.
          De fait les perspectives ouvertes par Rousseau dès ses premiers textes - reprises et prolongées notamment par Emmanuel Kant dans sa Doctrine du droit (1797), et plus récemment par John Rawls et Jürgen Habermas - n’ont cessé depuis près de trois siècles de susciter démentis féroces et adhésions passionnées.
          Au plus près de certains des lieux déterminants de sa formation et de son expérience, le présent colloque pluridisciplinaire et international voudrait inviter à revisiter de manière comparée Rousseau comme « penseur du droit », en particulier dans sa capacité à constituer, sur le long terme, tant par la réappropriation que le rejet, le point d’ancrage de réflexions et de pratiques juridiques à la fois délibérément prospectives, voire « utopiques », en même que résolument concrètes et appliquées.
          Les grandes préoccupations de Rousseau croisent en effet certains des chantiers les plus ouverts des ordres normatifs contemporains : libertés collectives, pratiques éducatives, différentiels de richesses, propriétés et biens communs, consentement, dignité des personnes. Au-delà d’un système ambitieux de réponses, le legs de Rousseau apparaît ainsi peut-être d’abord comme celui d’un ensemble de questionnements, une alchimie complexe d’audace politique et de souci de cohérence institutionnelle dont le cheminement semble rétrospectivement indissociable de la construction des Etats de droit et de la réflexion démocratique moderne, qu’il s’agisse de l’émancipation de l’humanité toute entière, des droits humains fondamentaux, ou de la libération des servitudes.
          Simple héritage refroidi ou matière toujours irradiante, en d’autres termes à quels titres, et pour quels usages, est-il pertinent pour les juristes de lire Rousseau aujourd’hui ?

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lundi 21 juin 2010

L’exigence d’authenticité

Université Stendhal-Grenoble 3
18-21 octobre 2012

Colloque
accompagné d’un cycle de conférences (automne-hiver 2012)

Manifestation organisée par Yves Citton et Jean-François Perrin
(Université Stendhal et UMR Lire 5611)
dans le cadre de la célébration de Rousseau 2012 à Grenoble


L’expérience de Rousseau


De quelle définition de l’« authenticité » peut-on se réclamer aujourd’hui ? Tout le monde en parle sous les nouvelles appellations de traçabilité, d’AOC ou de « bio », mais qui y croit et pour quelles raisons ?
Certains penseurs se sont avisés de la prégnance contemporaine de cette « culture de l’authenticité » (Charles Taylor) pour y repérer un produit de ce que le XVIIIe siècle français a visé sous la catégorie du « sentiment de l’existence » : la coïncidence de soi à soi comme expérience sensible de coexistence au Tout de la Nature (créée ou non) passerait alors pour le fondement de toute justesse morale possible.
C’est, dès les années 1770, en critique de la société du spectacle que Rousseau écrit ses œuvres autobiographiques : dans l’opinion publique en formation qu’il observe à son époque, il voit se dessiner en filigrane l’impérialisme d’une médiasphère universelle dont le système de représentations a vocation à identifier radicalement l’être à l’apparence.
Ce qui se joue là, c’est la question absolument politique de la liberté, une liberté que Rousseau a pensée comme le propre de l’espèce humaine et dont il a expérimenté l’exigence en refusant d’asservir son génie à aucune nécessité émanant des contraintes et convenances sociales : « la cause de cet invincible dégoût que j’ai toujours éprouvé dans le commerce des hommes (…) n’est autre que cet indomptable esprit de liberté que rien n’a pu vaincre » (Lettres à Malesherbes).

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